Le Parcours patrimonial des Éboulements

En suivant la Route du Fleuve (route 362) vers l’Est, deux premiers arrêts s’imposent : le Moulin banal des Éboulements, cité monument historique, et le Manoir Laterrière, aujourd’hui mieux connu sous le nom du Camp Le Manoir, pour ses camps d’été offert aux enfants. L’un des derniers moulins à eau du Québec encore en activité, le Moulin seigneurial des Éboulements est un joli moulin à farine tout blanc qui a pour voisins un moulin à scie, une ancienne écurie, une boulangerie et même une chapelle. Quant au Manoir Laterrière, l’adresse d’à côté, il est le deuxième manoir à n’avoir jamais été construit aux Éboulements, vers 1811, et comporte de nombreux bâtiments assortis rouge et blanc.

En descendant à droite la grande côte qui plonge vers le majestueux fleuve Saint-Laurent, vous arriverez en quelques minutes à peine à Saint-Joseph-de-la-Rive, autrefois appelé « Les Éboulements-en-Bas » ou le « Quai-des-Éboulements ». C’est là que vous trouverez l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive, communément appelée la « chapelle des touristes », ainsi que son presbytère et son délicat kiosque avec vue sur les marées. C’est aussi ici, en suivant la carte du parcours, que vous tomberez sur la demeure de feu l’abbé Félix-Antoine Savard, rendu célèbre par son roman Menaud, maître-draveur, ainsi que sur celle du capitaine Joseph-Arthur Desgagnés, surnommé J.A.Z. 

Si vous tournez à droite sur le rang Éboulements-Centre en remontant la côte vers la 362, ce sont de magnifiques maisons d’inspiration française et québécoise que vous pourrez admirer faisant face à leurs champs et au fleuve plus bas, en plus d’un authentique caveau à légumes à flanc de coteau inspiré des méthodes traditionnelles autochtones.

De retour sur la Route du Fleuve, en roulant lentement ou en vous stationnant à l’église des Éboulements, vous aurez ensuite la chance de contempler plusieurs maisons patrimoniales préservées avec soin, dont l’une peinte à la chaux. L’ancien poulailler devenu la demeure principale du renommé artiste pictural Claude LeSauteur est aussi un immanquable de cette portion du parcours. Un peu plus loin, la forge qui apparaît dans le téléroman Le temps d’une paix, l’église, son presbytère et son bucolique cimetière en hauteur donnant vue à la fois sur l’eau et les montagnes valent également le détour, ne serait-ce que pour prendre une bouffée d’air frais.

Enfin, terminez votre parcours direction Cap-aux-Oies, où la petite école de rang devant recevoir entre 20 et 25 élèves aura tout pour vous charmer, alors que la maison de style néoclassique rural typique des rangs d’autrefois n’aura pas de mal à vous faire imaginer une ribambelle d’enfants d’âges variés courant et travaillant fort sur le terrain, tel qu’on le voyait il n’y a pas si longtemps encore chez les familles nombreuses qui parsemaient le Québec.

Bon parcours !